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[DOSSIER DE PRESSE] UN QUINQUENNAT AUX AMBITIONS DÉÇUES

Alors que la France compte 300 000 personnes sans domicile et 4 millions de mal-logées, que le logement représente le premier poste de dépenses des ménages, la question du logement devrait être une priorité de la politique actuelle. Pourtant, depuis 1984, l’effort public pour le logement, en pourcentage de PIB, n’a jamais été aussi faible. Face à ce constat, les 39 associations du Collectif des associations Unies dressent le bilan des cinq années écoulées.

Afin de répondre à la crise du logement, le candidat Emmanuel Macron souhaitait « libérer » le marché du logement, et « protéger » les ménages les plus en difficulté en développant un plan quinquennal pour le  « Logement d’abord ». Malheureusement, ces ambitions ont été rapidement déçues. Malgré certaines avancées, la majorité des objectifs de production de logements et d’attributions HLM n’ont pas été atteints. Dès les premiers mois du quinquennat, des coupes budgétaires inédites ont été réalisées, fragilisant les principaux outils de lutte contre le mal-logement et aggravant la chute de la production de logement social.

Ensuite, la survenue de la crise Covid en 2020 a déstabilisé le monde du logement, réduisant encore la production de logements, et accroissant les difficultés d’accès aux droits et à un toit pour les personnes en difficulté. Face à l’urgence, le gouvernement a augmenté significativement les capacités du parc d’hébergement, permettant d’éviter l’explosion du nombre de personnes à la rue. Toutefois, des efforts restent encore à fournir en termes d’« humanisation » des structures et d’accompagnement social, pour assurer aux personnes un parcours de meilleure qualité. En outre, le parc d’hébergement reste saturé, et encore incapable de faire face au nombre important de personnes à la rue.

L’aggravation des situations de pauvreté, la hausse de 25 % des expulsions de lieux de vie informels sans solution de relogement, l’abandon par certains préfets, avec l’accord ou dans le silence du gouvernement, d’approches concertées de la résorption des campements et bidonvilles comme à Montpellier ou à Lille, la politique de harcèlement au détriment d’un accueil digne et organisé à Grande Synthe et dans le Calaisis, et la reprise des expulsions locatives en 2021 contribuent à dégrader ce bilan. Et même si le plan de relance a été l’occasion d’avancées législatives et financières sur le plan de l’amélioration de l’habitat, les moyens restent toujours en deçà des enjeux pour lutter efficacement contre l’habitat indigne et la précarité énergétique.

Face à ce bilan, les 39 associations du Collectif des Associations Unies souhaitent présenter aux candidat·es à l’élection présidentielle leurs propositions pour en finir avec la grande exclusion par le logement. 

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300 000 personnes sont sans domicile en France Métropolitaine.
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